Je trainais à la Fnac avec mon ami Antoine, pendant une pause d'une journée de lycée ordinaire. Au détour d'une discussion, il m'a rapidement expliqué l'intrigue générale de ce manga. J'ai immédiatement accroché et acheté les deux premiers tomes. Puis j'ai fini par tout lire. Et tout relire, quelques années plus tard. Un classique, extrêmement bien dessiné et raconté.

Bon, j'aurais pu citer énormément d'autres œuvre de cet auteur. Le sommet des dieux, par exemple, tant cette série est exaltante. Mémoire de mon père, Les années douces, Le sauveteur... Il m'en reste beaucoup à découvrir. Mais ma première confrontation avec Taniguchi restera Quartier Lointain que je considère comme un monument d'une extrême sensibilité. Une lecture qui ne laisse pas indemne.

Une série des plus dérangeante. Plus j'avançais dans ma lecture et plus l'histoire m'enveloppais dans un brouillard étrange. Tantôt difficile à suivre, parfois totalement détraqué. Mais fascinant.

J'ai d'abord été dérouté par le style graphique. Puis, la force de l'histoire a pris le dessus. À lire absolument.

À l'heure où j'écris ces lignes, je l'avoue : je n'ai pas encore terminé tous les tomes de ce manga. Et pourtant, c'est probablement l'une des œuvres les plus marquante que j'ai pu lire. Je ressens le même coup de point, peut-être encore plus violent, qu'à ma découverte de Maus — il y a bien plus longtemps.

Celui-ci est assez particulier. Je trouve l'histoire fascinante et extrêmement précise : dans le haut du panier de la science-fiction — du peu que j'en connais, du moins. Ce manga extrêmement généreux évoque une mine d'or de sujets. D'un autre côté, j'ai parfois eu du mal à ressentir de l'empathie ou à me projeter à cent pour-cent dans les multiples intrigues. Eden reste néanmoins une sacré expérience de lecture.

De John Fante à Miller.