Quel monument. Découvert sur le tard, je comprends parfaitement pourquoi il s'agit d'une des œuvres de science-fiction les plus plébiscitées. J'ai été si puissamment absorbé dans cet univers qu'il m'était difficile de m'en défaire à la fermeture de chaque volume. Un tour de force, tant dans le fond que dans la forme — j'ai rarement vu des dessins aussi précis et d'une telle puissance.

Bon, j'aurais pu citer énormément d'autres œuvre de cet auteur. Le sommet des dieux, par exemple, tant cette série est exaltante. Mémoire de mon père, Les années douces, Le sauveteur... Il m'en reste beaucoup à découvrir. Mais ma première confrontation avec Taniguchi restera Quartier Lointain que je considère comme un monument d'une extrême sensibilité. Une lecture qui ne laisse pas indemne.

Je trainais à la Fnac avec mon ami Antoine, pendant une pause d'une journée de lycée ordinaire. Au détour d'une discussion, il m'a rapidement expliqué l'intrigue générale de ce manga. J'ai immédiatement accroché et acheté les deux premiers tomes. Puis j'ai fini par tout lire. Et tout relire, quelques années plus tard. Un classique, extrêmement bien dessiné et raconté. L'œuvre d'Urasawa mérite dans tous les cas une attention particulière.

Une série des plus dérangeante. Plus j'avançais dans ma lecture et plus l'histoire m'enveloppais dans un brouillard étrange. Tantôt difficile à suivre, parfois totalement détraqué. Mais fascinant.

J'ai d'abord été dérouté par le style graphique. Puis, la force de l'histoire a pris le dessus. À lire absolument.

À l'heure où j'écris ces lignes, je l'avoue : je n'ai pas encore terminé tous les tomes de ce manga. Et pourtant, c'est probablement l'une des œuvres les plus marquante que j'ai pu lire. Je ressens le même coup de point, peut-être encore plus violent, qu'à ma découverte de Maus — il y a bien plus longtemps.

Celui-ci est assez particulier. Je trouve l'histoire fascinante et extrêmement précise : dans le haut du panier de la science-fiction — du peu que j'en connais, du moins. Ce manga extrêmement généreux évoque une mine d'or de sujets. D'un autre côté, j'ai parfois eu du mal à ressentir de l'empathie ou à me projeter à cent pour-cent dans les multiples intrigues. Eden reste néanmoins une sacré expérience de lecture.

Un peu cul-cul sur les bords, oui. Mais tellement prenant. Tellement... shonen ! J'adore Bakuman et cette série offre un regard intéressant sur la création des mangas au Japon. Et bon, de Ōba et Obata, il serait malvenu de ne pas citer Death Note. Sans doute le premier manga que j'ai découvert (en anime en premier, d'ailleurs) et qui a marqué une génération, à raison !

Série culte de la scène franco-belge dont je suis fan depuis de nombreuses années. L'évolution du style graphique de Gir au fur et à mesure des tomes illustre à lui seul n'importe quel cour de dessin. Et j'apprécie beaucoup la plupart des intrigues, même si elles sont souvent structurellement similaires. Elles me font ressentir l'injustice comme rarement et je m'y sens très impliqué.

Je suis fan absolu de l'œuvre entière de Guy Delisle. C'est dit. J'ai mis Chronique Birmane que je trouve très abouti, mais j'ai lu et relu toute sa production : c'est un de mes auteurs préféré, tout simplement. J'aime sa finesse et son humour, la justesse de son ton autobiographique. Et j'apprécie beaucoup son trait simple mais maitrisé.

Le monument de ma jeunesse — et d'aujourd'hui encore. Longtemps, Maus était l'album que je lorgnais dans la bibliothèque et que mes parents ne voulaient pas que je lise car j'étais trop jeune. Puis j'ai enfin mis mes mains dessus. Je l'ai traversé des dizaines de fois. C'est un chef d'œuvre absolu.

J'ai une réelle appétence pour l'autobiographie en bande-dessinée. Les écrits d'Harvey Pekar en sont le pinacle. Anti-héros des temps moderne, looser magnifique et névrosé, chacune de ses histoires sont des pépites.

Monument d'irrévérence, l'œuvre de Robert Crumb m'amuse et me fascine. Il me reste énormément de choses à découvrir, mais tout ce que j'ai pu lire m'a plu et je trouve son style graphique magnifique. Pour créer un parallèle, j'aurais aussi pu mettre Harv & Bob, l'album consacré aux histoires de Pekar mise en trait par Crumb.

Déjà, je n'ai que de l'admiration pour le trait de Tardi. Et j'aime tout particulièrement son travail autour du personnage de Nestor Burma, créé par Léo Mallet. Mais, pour moi, 120 Rue de la Gare en est le meilleur représentant !

Chef-d'œuvre de la bande dessinée française, presqu'un ovni dans le fond et la forme.

Le haut du panier des histoires de Van Hamme, magnifiquement illustré par Rosinski. Certains albums sont des pépites dont je ne me lasse jamais. Comme Les Archers, par exemple, le premier tome que j'ai découvert au hasard d'une librairie et offert par mon oncle (en même temps que le troisième tome des Rubriques-à-brac de Gotlieb, exceptionnel dans un autre registre). Pour l'anecdote, sachez que mon second prénom est... Jolan. J'en suis très fier !

Des deux, j'aime aussi énormément Le Grand Pouvoir du Chninkel, un excellent album.

Côté Van Hamme, évidemment, difficile de ne pas citer XIII (jusqu'au cycle 2, après je trouve ça de plus en plus mauvais). Largo Winch propose aussi quelques tomes très sympas. Je citerai aussi SOS Bonheur dans les œuvres qui me plaisent.

Ah ! Blake & Mortimer... Parfois critiqué pour ses phylactères débordants de texte, c'est cette particularité que j'aime le plus dans cette œuvre. Elle donne aux albums ce ton si particulier, cette dose de sérieux qui rend chaque histoire excellente malgré leurs intrigues parfois rocambolesques.

La Machine Diabolique est sans doute mon tome préféré, mais tous les P. Jacobs sont excellents. Du côté des reprises, ça dépend... Mais j'aime beaucoup L'Affaire Francis Blake de Van Hamme et Ted Benoit. Certaines histoires de Yves Sente sont très sympas aussi. Il me reste pas mal d'ouvrages à découvrir, cela dit.

La bande-dessinée de mon enfance, que j'apprécie toujours autant adulte. Tintinophile assumé, je pense que l'œuvre d'Hergé mérite pleinement son statut culte. La plupart des albums sont des merveilles de finesse et d'intelligence. C'est dramatique de réduire Tintin à ses premiers tomes un peu branlants ou à la machine à fric que la série est devenue. Plus personnellement, je considère que j'ai appris toutes mes bases de dessins grâce à ces ouvrages que je décalquais minutieusement quand j'étais gamin.

En lisant le journal de Spirou, j'avais beaucoup accroché à cette histoire de flic grimé en pasteur. Au fil du temps, j'ai récupéré et lu l'intégralité des tomes. Tout ne se vaut pas nécessairement — surtout le reboot récent, calamiteux — mais il s'agit d'une de mes séries de jeunesse préférées.

Rarement, une série d'ouvrage m'aura autant passionné. J'ai retrouvé cette sensation magique de ne jamais vouloir refermer le livre. Par envie de connaitre la suite, certes. Mais surtout par refus de lâcher mes compagnons d'infortune de la bande de Gus McCrea et Woodrow Call. C'est dire à quel point je me suis senti impliqué dans ces romans.

Une claque. J'avais le sentiment, à chaque page, de découvrir une nouvelle facette d'un monument littéraire. Tant de phrases de ce livre merveilleux m'ont touché droit au cœur. Qu'un ouvrage comme Martin Eden existe me fascine. Il est tout bonnement parfait, de la première à la dernière page.

Passionnant, fascinant, dérangeant, révoltant... Réussi sur toute la ligne. Un chef-d'œuvre absolu écrit d'une main de maitre. Ce roman formait dans ma tête des images tellement précises que j'aurais pu les toucher.

J'ai lu pas mal d'ouvrage de Fante, mais j'ai découvert son travail avec ce roman. Quelle irrévérence ! Quelle brutalité ! Mais quelle prose... J'ai tout de suite été fasciné par le personnage de Bandini et par l'écriture incisive de Fante. Un monument littéraire.

J'ai commencé à dévorer cette série sur le tard, des années après son carton en France. Et bien, je comprends pourquoi ça a si bien marché : la lecture est passionnante. Une sacrée claque.

Enfin, opinion impopulaire peut-être, mais je le clame haut et fort : la meilleure adaptation au cinéma reste celle de Fincher. À côté, le film de Niels Arden Oplev fait pâle figure, désolé...